JUSTICE
Le Syndicat de défense
des policiers municipaux (SDPM) a décidé de saisir la justice après la
publication par « RT-France » d’une vidéo
montrant l’arrestation du général Piquemal, lors de la manifestation
anti-migrants, ce samedi à Calais.
Dans une vidéo diffusée sur la chaîne YouTube
de RT France, le SDPM a aperçu à la 20ème seconde «un agent équipé de
matériels de maintien de l'ordre, en uniforme réglementaire d'agent de
police municipale, alors qu'un mouvement de foule est visible», lit-on
dans le communiqué publié sur le site du syndicat.
Cependant, comme le rappelle le SDPM, la loi interdit d’affecter des agents de la
police municipale à des missions de maintien de l’ordre, qui relèvent de
l’autorité préfectorale et sont déployées lors d’événements de grande ampleur
présentant un risque de dégénérer. Ces agents ne participent normalement qu’aux
opérations de «surveillance du bon ordre», un dispositif applicable aux grands
rassemblements pacifiques tels que marchés, foires etc.
«Estimant que les policiers
municipaux, ne doivent pas participer à ce type de dispositifs auxquels ils ne
sont pas formés, le SDPM décide de saisir la Justice. La mairie de Calais devra
s'expliquer sur cette affaire», a annoncé le syndicat, qui a saisi
également le Défenseur des droits. «Si les faits sont établis, ceci constitue
une mise en danger des agents de police municipale que le Syndicat condamne
très fermement», conclut le document.
Les faits en question ont eu lieu le 6
février à Calais, lors d’une manifestation du mouvement contre l’immigration « Pegida »
qui a été maintenue par les organisateurs malgré une interdiction du ministère
de l’Intérieur. Lors de ce rassemblement qui se déroulait sous haute
surveillance, une vingtaine de personnes ont été interpellées par la police,
dont le général Piquemal, ancien commandant de la Légion Étrangère. Cette arrestation a suscité une tempête de
réactions sur les réseaux sociaux, une grande partie des internautes l’ayant
fermement condamnée.