jeudi 11 février 2016

Affaire PIQUEMAL : lettre ouverte au Général CAMBOURNAC – par Me Frédéric PICHON

ARMÉE
Le Général CAMBOURNAC, actuel président de l’Union Nationale des Parachutistes (UNP) a cru bon de se désolidariser du Général PIQUEMAL et s’est fendu d’un communiqué pour le faire savoir. Il a ainsi provoqué une grogne dans les rangs des Paras. Maître Frédéric PICHON, lui-même ancien Para du 17ème RGP, s’en fait l’échos.



Mon Général,

J’ai servi dans votre unité le 17e RGP, dont vous étiez chef de corps en 1994-95, comme sergent. J’ai été médaillé de la défense nationale et félicité par vos soins. Je suis le principal auteur du chant du régiment. Je suis fils, petit-fils, arrière-petit-fils de militaire.
Je tiens à réagir à vos propos vous désolidarisant de votre camarade le général Piquemal. Je suis actuellement avocat depuis 17 ans et constate un recul drastique des libertés publiques et de la liberté d’expression concernant les idées patriotiques, et une soumission de plus en plus incroyable des juges.

Le rôle d’un militaire est de défendre la patrie contre l’étranger : il n’est pas de servir de sous-fifre au pouvoir politique en place, quel qu’il soit ; auquel cas, le lien Armée-Nation serait définitivement rompu.

Comme l’a indiqué le général Dary, ancien chef d’armée, c’est bien l’armée qui était visée et ciblée à travers cette arrestation arbitraire. Cela ne vous choque donc pas qu’un homme qui a servi la patrie avec amour et dévouement soit traité comme un malfrat par des policiers en civil recrutés parmi des syndicats de gauche pour leur servilité ? Qu’il ait passé 48 heures en garde à vue dans une cellule pouilleuse, que le procureur de la République ait fait obstruction à son avocat désigné pour aller le visiter avec une agressivité incroyable ? Que, compte tenu de ces conditions, il ait fait un malaise ?

La loyauté est une vertu, mais l’obéissance servile est un acte de lâcheté, surtout lorsqu’elle se retourne contre les citoyens de votre propre pays.

Vous connaissez certainement la théorie des baïonnettes intelligentes. C’est au nom de ce principe que le général de Gaulle est entré en résistance, refusant de suivre les rangs de la collaboration d’une Chambre constituée, en grande majorité, de députés du Front populaire, pourtant issue des élections.
Sans doute pressé par des autorités de plus en plus déterminées à faire taire la grande muette – où, faut-il le rappeler, 50 % des effectifs votent aujourd’hui pour le Front national, c’est-à-dire bien au-delà de la moyenne nationale -, vous avez cru bon devoir prendre vos distances avec votre camarade Piquemal et prédécesseur au sein de l’UNP (Union nationale des parachutistes).
C’est dans ce même esprit, semble-t-il, que vous avez voulu faire taire les voix discordantes qui s’élevaient lorsqu’il était question que l’armée algérienne descende sur les Champs-Élysées.

Sachez, mon Général, malgré tout le respect que m’inspire votre passé, que pour moi il y a deux catégories de personnes : les combattants et les esclaves. Il n’y a pas d’ancien combattant. Un militaire qui obéit servilement aux ordres d’un pouvoir qui détruit chaque jour la France ne mérite pas le respect. Je vous demande humblement d’y réfléchir.

Que vaudra une Légion d’honneur, pour laquelle beaucoup de vos collègues avalent toutes les couleuvres de la terre, lorsque demain nos femmes seront violées comme à Cologne et que les églises auront été remplacées par les minarets ? Un bout de tissu rongé par les vers de la soumission et le regret de ne pas avoir répondu à l’appel de servir la Patrie en acte et en vérité.


La décadence

La décadence

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