samedi 12 décembre 2015

Pourquoi le Front National inquiète-t-il tant l’oligarchie au pouvoir ? par Jean GOYCHMAN


I
l n’aura fallu que quelques minutes pour mettre en place une ligne de défense face à une montée sans précédent du vote des électeurs, désignant sans ambiguïté le Front National comme le premier mouvement politique de notre pays. Ce plan destiné uniquement à empêcher le FN d’accéder à une ou plusieurs régions où il se trouvait en tête a, nous dit-on, été directement orchestré depuis l’Élysée. Même si on peut comprendre l’amertume des perdants et l’ennui de voir une région gagnée par l’adversaire, cela ne justifie en rien l’importance des décisions prises. N’en doutons pas, leurs conséquences seront lourdes.n


L’enjeu paraît dérisoire face au traumatisme créé auprès des militants socialistes qui ont été délibérément sacrifiés. Mais en plus, cette retraite décidée en rase-campagne fait également voler en éclat un clivage, certes maintenu artificiellement, mais fortement mobilisant, qui séparait notre pays entre la Gauche et la Droite. C’est plus de deux siècles de l’Histoire de France qui vont rejoindre les vieilleries de notre grenier intellectuel.

La nouvelle ligne de séparation passe désormais entre ce nouveau parti en train de se composer sous nos yeux et le Front National. L’origine historique de ce mouvement auquel personne ne consent à donner un nom, histoire de ne pas reconnaître officiellement son existence pourtant évidente, remonte dans les faits en 2005. Le 29 mai très exactement, lorsque nos compatriotes ont répondu majoritairement « non » au référendum portant sur le projet d’une constitution européenne. Ce projet, véritable acte de naissance d’une fédération européenne, ayant subi un arrêt brutal, en raison du véto opposé par le Peuple français, nous a quand même été imposé par ce qu’il conviendrait d’appeler une forfaiture, sous forme d’un traité européen.

Ce traité signé à Lisbonne, n’a pu être ratifié par le Parlement Français que parce qu’on avait préalablement « trituré » notre constitution afin que le Congrès réuni à Versailles puisse se prononcer, court-circuitant ainsi l’opinion publique restée majoritairement opposée.

Il fallait une majorité des deux tiers, que le clivage Droite Gauche n’aurait pas permis à priori d’obtenir. À l’époque, les médias sont restés très discrets sur ce regroupement entre les députés et sénateurs des différents partis, de gouvernement comme d’opposition, qui avaient voté cette ratification.

Pourquoi choisit-on maintenant de tomber ce masque pourtant devenu translucide depuis longtemps ?... Une seule réponse : l’élection présidentielle de 2017.

Personne ne sait encore qui va la gagner, mais on peut sans trop de risques penser que Marine Le Pen sera candidate. On peut également penser qu’elle sera présente au second tour de cette élection. Continuons nos investigations ; Il y aura d’une façon quasi certaine un candidat de ce qu’on appelle (à tort à mon avis) la droite républicaine et un autre adoubé par les rangs socialistes. On peut penser, sans trop s’engager, que le premier sera Nicolas Sarkozy et le second François Hollande. Prenons cette hypothèse de travail. Si Marine Le Pen est présente au 2ème tour, seul un des deux lui sera opposé. Vous avez compris où je veux en venir. Pour remporter la timbale, il faut que le survivant puisse compter sur le report des voix de celui qui a disparu de la joute.

En réalité, ils ne disposent que de peu de temps pour faire passer cette pilule qui semblera amère à plus d’un. D’où l’intervention de François Hollande, secondé par son irréprochable lieutenant Manuel Valls, afin de préparer ce futur rapprochement, beaucoup plus important à leurs yeux que la désignation de telle ou telle personne à la tête d’une province quelconque dont ils n’ont pas grand-chose à faire. Car, n’en doutons pas, la seule chose qui les inquiètent réellement est le résultat de l’élection présidentielle. Et cela justifie à leurs yeux le sacrifice de quelques soldats restés fidèles et qui n’ont pourtant pas démérité. Le concept du « FN seul contre tous » révèle alors toute son étendue, dépassant très largement le cadre de l’exercice des pouvoirs locaux, par ailleurs très limités.

Alors, il reste cependant la question principale. Que feront-ils de cette nouvelle formation politique après l’élection présidentielle ? La réponse est « rien » car ils n’auront plus besoin d’elle. Et on arrive à cette nouvelle conception de la démocratie qui veut que celle-ci ne s’exprime que durant les élections, et qu’une fois le mandat reçu, il n’y a plus à consulter le peuple pour engager le pays dans telle ou telle voie. Il est probable qu’ils enterreront tout projet visant à établir un scrutin proportionnel, car les élections législatives qui suivront l’élection présidentielle seront du même tonneau et que les investitures seront distribuées en fonction de la « souplesse d’échine » et du degré d’allégeance, garantissant ainsi une grande quiétude pour le futur gouvernement.

Un tel attelage ne sera que peu manœuvrant, aussi, tous les sujets qui pourraient encore diviser seront soigneusement évités. Faute de pouvoir déterminer une politique, il n’y aura plus de politique du tout, ce qui sera plus facile. Ainsi, la voie du fédéralisme européen sera grande ouverte et notre pays se diluera progressivement dans ce vaste espace sans frontières et sans projets qu’on appelle encore l’Union Européenne, faute de mieux. Ne croyez pas que je dramatise à dessein car tout semble d’ores et déjà écrit. Mais les choses ne s’arrêteront pas en si bon chemin. L’étape suivante, ou même peut-être simultanée, sera la signature du traité euro-atlantique, qui deviendra une simple formalité, faute d’opposition réelle. Nous arriverons ensuite au bout du chemin avec la mise en place d’une mondialisation probablement heureuse pour les banquiers et les financiers internationaux, mais en tous points néfaste pour les Peuples. Les pays pauvres continueront ainsi à fabriquer pour le compte des pays riches des objets que leurs peuples ne pourront jamais acheter jusqu’à ce les pays riches deviennent pauvres à leur tour, en raison de la disparition de leur classe moyenne.

Voici quels sont, résumés en quelques lignes, les véritables enjeux de la période que nous traversons. Les choix que nous serons amenés à faire dans les mois qui suivent sont probablement cruciaux. Ne nous laissons pas guider dans ceux-ci par des gens dont les intérêts sont différents des nôtres et qui prétendent orienter l’avenir en extirpant des poubelles de l’histoire des épouvantails éculés afin de tenter de nous détourner de celles et ceux qui croient encore en l’avenir de notre Nation.n
posté par Marino

La décadence

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