mercredi 27 mars 2013

Législative de l’Oise : la moitié de la gauche a voté FN

 Analyse du scrutin de la législative partielle dans l’Oise… et c’est « Marianne » qui le dit !
L
e candidat UMP, Jean-François Mancel a été élu, dimanche 24 mars, député de la 2ème circonscription de l'Oise face à la candidate du FN, Florence Italiani. Mais la victoire est mince : seulement 800 voix les séparent. Et si des électeurs de gauche étaient venus grossir les rangs du FN au second tour ?...
Au second tour de la législative partielle qui s'est déroulée dans la 2ème circonscription de l'Oise, dimanche 24 mars, le candidat UMP, Jean-François Mancel, a été élu avec 51,41% des voix face à la candidate du FN, Florence Italiani qui a obtenu 48,59 % des suffrages. Seulement 800 petites voix séparent ainsi les deux candidats. La victoire est mince. Mais c’est surtout le nombre de suffrages gagnés par la candidate du Front National qui interpelle – le taux de participation est resté sensiblement le même (35,3 % de votant le 24 mars contre 32,8% la semaine précédente). C'est donc 6 000 voix qu'Italiani a glané entre les deux tours, soit 22 points de plus que le 17 mars ! L’élu UMP, lui, n’en a récupéré que 2 885…¢


Qui sont ces 6 000 électeurs soudainement mobilisés derrière Italiani ? Des abstentionnistes ? Des électeurs FN qui se sont tardivement réveillés? Ou des électeurs socialistes ? Pour la candidate socialiste éliminée au premier tour, Sylvie Houssain, cette dernière hypothèse est impensable. « Rien n’aurait pu pousser les militants socialistes à voter FN », a-t-elle déclaré hier matin sur France 3 Picardie.

Et pourtant… en épluchant les résultats bureau de vote par bureau de vote, Jérôme Gombin, doctorant en sciences politiques au CURAPP, à l’Université de Picardie-Jules Verne à Amiens, a estimé qu’ « environ 43 % des électeurs de Sylvie Houssin auraient voté Florence Italiani au second tour ». Pour parvenir à cette conclusion, le chercheur utilise un« modèle d’inférence écologique, développé précisément pour ce genre de problèmes ». Soulignant que cela « vaut ce qu’il vaut », Jérôme Gombin tente une explication : « Il n’existe pas – dans ce cas d’espèce en tout cas – de frontière étanche entre un électorat socialiste et des candidats frontistes, comme on l’a longtemps cru, et que le FN possède désormais une réelle capacité de mobilisation au second tour. »

E Une lecture des résultats validée par le directeur du département opinion publique de l’IFOP, Jérôme Fourquet : « A une centaine de bulletins près, le nombre de suffrages exprimés entre le premier et le second tour sont identiques, avance-t-il. Bien sûr, on pourra toujours dire que les électeurs du second tour n’étaient pas les mêmes, qu’une partie de ceux qui ont apporté leurs voix au FN n’avaient pas pris la peine de se déplacer le 17 mars mais voyant leur candidate qualifiée face à Mancel, ils sont allés voter. Sauf qu’il faudrait aussi en conclure qu’entre 3 000 et 4 000 électeurs de gauche se sont abstenus hier, ce qui ne tient pas la route… » Selon les estimations réalisées par l’institut de sondage, environ 40 % des électeurs de Mme Houssin auraient voté FN. Une estimation proche des 43 % de M. Gombin. À ceux-là, il faudrait ajouter une partie des électeurs du Front de gauche.

Bien entendu, le contexte local a pu favoriser un report des voix de la gauche vers l’extrême droite. En effet, Jean-François Mancel, élu à la députation une première fois en 1978, a plusieurs fois été pris dans l'engrenage des affaires politico-judiciaires  qui ont pu avoir l’effet d’un repoussoir pour une partie de l’électorat. Reste que l’enseignement à tirer des résultats de dimanche est autrement plus alarmant pour les deux partis de gouvernement que sont l’UMP et le PS. « Ces résultats confirment ce qu’on dit depuis longtemps : le front républicain ne fonctionne plus (Le PS a appelé à voter Mancel au deuxième tour, NDLR) et les électeurs, même s’ils ont une culture de gauche peuvent se déporter vers un vote d’extrême droite par déception ou colère à l’égard d’un PS dans lequel il ne croit plus, » analyse Jérôme Fourquet.

Dans un communiqué qui a suivi les résultats des législatives partielles, Marine Le Pen s’est effectivement réjouie du score de sa candidate, estimant que c’était « un signe supplémentaire de ce que le Front National devient aux yeux des Français, de plus en plus lucides, le parti de l’espérance, face à une UMPS qui éprouve les pires difficultés à sauver ses prébendes. »

« Même si cela en gêne plus d’un à gauche comme à droite, il faut reconnaître que les faits sont têtus », prévient Jérôme Fourquet. Aux élections législatives de 2012, le sondeur avait déjà remarqué un très probable report de voix de la gauche vers le FN dans les neuf circonscriptions où la droite était en duel face au Front.¢
Marianne

La décadence

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