jeudi 10 janvier 2013

Le CSE rejette le décret sur les rythmes scolaires

Vincent Peillon : 0 à la copie !
Le Conseil supérieur de l'Éducation (CSE), instance consultative, a rejeté mardi le projet de décret sur les rythmes scolaires, qui doit rétablir la semaine de 4,5 jours à la rentrée 2013, sauf dérogations, certains jugeant que le texte va trop loin, d'autres pas assez.
Ce texte, qui prévoit le rajout du mercredi matin en primaire en septembre 2013 (dérogations possibles pour le samedi et pour un report à 2014) a recueilli 5 voix pour, 30 abstentions, 23 votes contre et 14 refus de votes, a précisé le ministère, sans détailler ces votes.


DES AVIS TRÈS PARTAGÉS

"Il y a des gens qui ont refusé de voter" parce qu'ils voulaient aller plus loin ou "voulaient des choses différentes, ce qui nous laisse penser qu'on n'est pas très loin d'un point d'équilibre qui a vocation à être trouvé dans les jours qui viennent", a-t-on analysé au ministère.
"Le projet de décret a été désavoué par la communauté éducative", a déclaré à l'AFP Sébastien Sihr, du SNUipp-FSU, principal syndicat des enseignants du primaire. Il n'est pas opposé à une réforme des rythmes, mais juge le projet en l'état "incomplet, bricolé et insatisfaisant".
"Je suis plus que dubitatif sur la mise en œuvre sur le terrain. On renvoie aux collectivités locales pour la prise en charge des nouveaux temps, sans aucune garantie d'un périscolaire gratuit de qualité pour tous", a-t-il estimé.
Le SNUipp-FSU et le SE-Unsa demandent au ministre de revoir son projet. La CGT Éducation parle aussi de "désaveu".
"C'est un texte incomplet, qui ne fixe absolument pas les règles", a déploré Myriam Menès, de la Peep.
La FCPE salue "la volonté du ministère" de "mettre fin à la semaine de quatre jours décriée par tous", mais réclame une durée maximale de la journée de classe à 5 heures contre 5 heures 30 prévues.
FO refuse une "territorialisation de l'école" avec le rôle conféré aux communes, et appelle les personnels à manifester.
A l'inverse, l'AMF, qui représente les communes chargées des futures activités périscolaires, culturelles ou sportives, a voté pour, car "l'échec scolaire coûte beaucoup trop cher à la société", a expliqué son vice-président Pierre-Alain Roiron.

Le gouvernement, qui se prévaut d'un dialogue renoué avec l'école, n'est pas tenu par l'avis de cette instance, qui réunit notamment syndicats d'enseignants, fédérations de parents d'élèves et collectivités locales. Le décret entrera en vigueur à sa publication au Journal officiel. Il demande aux communes de se déterminer avant le 1er mars pour une mise en œuvre à la rentrée 2013 ou 2014.

Le texte a reçu uniquement l'approbation de l'Association des maires de France (AMF), de l'Assemblée des départements de France (ADF), de la Ligue de l'enseignement et de Jeunesse au plein air (JPA).

Mais le projet de décret, qui doit concrétiser une promesse emblématique de François Hollande, n'a recueilli aucune voix des syndicats d'enseignants, ni des fédérations de parents d'élèves, qui se sont tantôt abstenues (Sgen-CFDT, Fep-CFDT, FCPE, Unapel, SNDPEN-Unsa), ont voté contre (FSU, SUD, CGT, Snalc, FO, Peep) ou ont refusé de voter (SIEN et SE-Unsa).

La réforme prévoit d'étaler davantage les 24 heures de cours hebdomadaires pour, aux dires du ministère, « favoriser les apprentissages ».

Le ministre de l'Éducation Vincent Peillon s'exprimera jeudi sur cette réforme, lors de la visite d'une école à Brest.

Luc Chatel, son prédécesseur au ministère, a ironisé sur le rejet du texte. "Pour un gouvernement qui nous avait expliqué qu'il faisait de la concertation une étape préalable indispensable, c'est un peu difficile maintenant d'expliquer qu'il va obliger les communes, sauf exception, à mettre en œuvre une disposition qui est rejetée par tous les syndicats, dès la rentrée prochaine", a-t-il dit sur Public Sénat.

Le précédent gouvernement avait organisé une grande conférence sur les rythmes, sans les modifier.
Avec AFP

La décadence

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