Le dirigeant d'Aqmi,
l'Algérien Abdelmalek Droukdel, se fait une nouvelle fois menaçant envers la France
et les États africains.
Alors
que son mouvement terroriste se divise, comme l'indique l'éviction récente de
Moktar Belmoktar, et que la France est toujours en pointe pour mettre en place
une force internationale au nord du Mali, visant les groupes extrémistes comme
le Mujao et Aqmi. L’émir d'al-Qaïda au Maghreb islamique, habituellement
discret, se fait menaçant dans une vidéo.
Avec
en fond un extrait du Coran, le titre de cette vidéo s'inscrit en « bleu blanc
rouge » : « l'invasion du Mali : une guerre française par procuration ». L'émir
d'Aqmi, Abdelmalek Droukdel, apparait ensuite. Sa longue barbe noire, son
cheich et sa veste militaire kaki lui donne l'apparence recherchée : celle d'un
chef de guerre.
Pendant
26 minutes, Droukdel, qui lit discrètement un texte, multiplie les attaques
contre la France et François Hollande. « Il est plus dangereux que Sarkozy, il
tombe dans une contradiction flagrante en préparant la guerre et en creusant
les tombes des Français. S'il avait parmi les otages certains proches, il ne
mettrait pas leur vies en danger ».
Droukdel
menace aussi les présidents africains « si vous voulez la guerre, le Sahara
sera un grand cimetière pour vos soldats ». Le numéro un d'Aqmi s'adresse
ensuite directement aux Maliens en leur demandant d'épouser les idées du groupe
Ansar Dine, d'imposer la charia même dans la partie sud du Mali.
Une
déclaration qui montre à quel point son groupe est lié à celui du Malien Iyad
Ag Ghali, pourtant présenté comme fréquentable notamment par la médiation
burkinabè et l'Algérie.
Droukdel
termine son long discours de propagande en diffusant des témoignages de
familles de militaire français morts en Afghanistan et affirme menaçant : « Nous
avons une grande expérience, le conflit peut durer, nous sommes des combattants
».
Avec
RFI