Daniel Cohn-Bendit a
annoncé ce vendredi 7 décembre avoir quitté Europe Écologie-Les Verts (EELV),
mais continue de payer ses cotisations au mouvement français. Il reste
coprésident des Verts au Parlement européen. Depuis des mois, « Dany le rouge »
exprimait ses divergences avec le mouvement qu’il a co-fondé.
L’eurodéputé
a repris sa totale indépendance. Plus question pour lui de parler au nom
d’Europe Écologie. C’est vrai que rien ne va plus depuis plus d’un an entre le
fondateur d’Europe Écologie et son parti. La ligne du mouvement, Daniel
Cohn-Bendit la critique sans prendre de pincettes.
Pour
le leader de mai 68, EELV oublie ses fondamentaux : l’Europe et l’environnement
pour se recroqueviller, dit-il, sur l’espace politique des Verts, des sujets
sociétaux comme la République exemplaire ou les sans-papiers. Ce malentendu,
s'est renforcé encore avec la campagne d'Eva Joly. En privé, Daniel Cohn-Bendit
se montrait sévère : "Une mauvaise
candidate, une mauvaise campagne."
Le
fossé s'est encore creusé. L’eurodéputé qui ne met jamais sa langue dans sa
poche, était furieux cet automne du vote du parti contre la ratification du
traité budgétaire européen. L’ex-leader de mai 68 avait eu cette phrase : «
Tout ce qu'on peut dire de méchant sur les partis politiques, c'est vrai. Ce
sont des monstres ».
« Schroumpf
grognon », comme le surnomme Cécile Duflot, garde quand même un pied dans
la vie politique : il reste co-président des verts au Parlement européen.
Avec
RFI