Etes-vous réellement démocrate ? Non pas simplement démocrate, mais très profondément démocrate, au point d’être illuminé par la révélation, comme Moïse
sur le Mont Sinaï lorsque Dieu lui dit : « Tu seras démocrate et tu enseigneras les
nations ».
Nous devons prendre conscience en effet que nous
vivons des temps extraordinaires où culmine une lueur fondamentale : le
voile nocturne dont l’humanité souffrait depuis des siècles s’est brusquement
déchiré, tel le voile du Temple, pour que les rayons de la Vérité puissent
caresser à nouveau nos esprits endormis.
Pourtant, la sagesse populaire semble bien éclairée
quand elle affirme : « Qui trop embrasse, mal étreint », car le
trop-plein de conviction démocratique
fait douter, à terme, de la sincérité des chantres, dont le but n’est pas
nécessairement la qualité du principe, mais très probablement l’efficacité
idéologique, la manipulation des valeurs permettant d’occulter la réalité d’un
régime et de tromper in fine l’électeur.
De réalité vécue, le principe démocratique
s’est progressivement transformé en un épouvantail dérisoire pour protéger le
pré carré du Système contre les contradicteurs dont la pertinence des critiques
et la justesse des vues ne cessent d’inquiéter.
Il y aurait ainsi les bons et les mauvais ;
le bien total et le mal absolu, ainsi que des échelons
intermédiaires étant mesurés à l’aune d’un bonus malus politicien déterminant
le degré de religiosité démocratique
des différents protagonistes.
Ainsi, dans un Etat phagocyté par des clans, se
développe l’idée saugrenue selon laquelle des partis -en place depuis trop
longtemps- représenteraient seuls et jalousement l’Idéal tant convoité, alors
que d’autres le mettraient en péril, ces autres qui ne doivent surtout pas accéder
au pouvoir, car l’observatoire qui veille au bon fonctionnement de cet état de
choses, et qui n’est pas nécessairement composé d’élus du peuple, en a décidé
ainsi. Mais la réalité démocratique
est toute autre. La démocratie est un système où le
peuple exerce une souveraineté qui s’établit entre autres par le passage aux
urnes.
Une démocratie forte et fondée par la conviction, la diversité et la
volonté d’un peuple, et la santé de ce type de régime, se mesure à l’ouverture
du débat et à la liberté de contradiction.
L’absence de volonté populaire, l’indifférence et la
cécité souhaitées de l’électeur, induisent a contrario l’inévitable dérive vers
la partitocratie, les querelles de palais et son corollaire dramatique, la
corruption.
Pensée Unique, langage stéréotypé, conformisme dans
l’attitude concourent à faire glisser dangereusement notre système dans la
réalité d’un totalitarisme mou gardant une forme rassurante et acceptable :
l’emballage démocratique.
Le Peuple ne doit pas se faire d’illusions : son
absence et son silence continueront à consolider cette dérive, et la volonté
populaire exprimée aux élections sera manipulée à nouveau -comme elle l’a déjà
été lors des scrutins passés- si les voix se dirigent encore et toujours vers
les partis adoubés par le régime.
Dans cet esprit, l’émergence de partis neufs, neutres,
blancs ou « indignés » pouvait sembler encourageante car elle
affaiblissait inévitablement cet édifice, mais le vide de l’imagination
politique en l’alignement sur les grands principes éculés de la vitrine
politique, les a conduits au néant.
Si vide il y a, il sera vite comblé, soit par le
pouvoir ce qui est mauvais, soit par de nouvelles forces ce qui est bon ;
car on ne peut fonder une politique sur l’unique thème des dysfonctionnements,
des disparitions ou viols d’enfants, des conséquences du mondialisme ou des
crises financières et économiques, aussi dramatiques fussent-ils.
Les voies sont tracées, le peuple doit en prendre
conscience car il devra choisir demain démocratiquement ceux qu’il chargera d’assumer son destin.
Pour nous
nationalistes, nos choix sont faits et nous serons à l’écoute de toutes celles
et de tous ceux qui s’inquiètent et s’interrogent.