Les Hongrois célèbrent
ce mardi le 56ème anniversaire du début de l'insurrection nationaliste de Budapest
contre la tutelle soviétique en 1956.
Bien que finalement écrasée par l'armée soviétique, la révolte populaire
de 1956 contre le pouvoir appuyé par Moscou a laissé une empreinte durable dans
l'esprit des Hongrois.
Viktor
Orban devrait se saisir de l'occasion mardi pour défendre son approche face à
la crise économique.
Le
Premier ministre hongrois a ignoré les conseils en provenance de Bruxelles,
qu'il compare au Moscou du temps de l'Union soviétique. Au mépris de l'avis de
l'Union européenne, son gouvernement compte modifier la fiscalité sur les
banques et les grandes entreprises afin de combler son déficit budgétaire.
"Nous
(...) allons envoyer le signal clair dans les prochains jours, les prochaines
semaines, les prochains mois que la Hongrie ne déviera pas d'un iota de sa
position selon laquelle l'Occident gère mal cette crise", a déclaré lundi
le ministre de l'Économie, Gyorgy Matolcsy, sur les ondes de la radio publique.
"C'est
leur problème, mais en Hongrie, nous refusons de bâtir nos politiques sur des
recettes erronées et des plans d'austérité", a-t-il ajouté.
Les
organisateurs de cette manifestation soutiennent le gouvernement dans sa résistance
aux velléités d'ingérence de Bruxelles dans les affaires hongroises.
"L'Union
européenne et la Commission européenne n'ont pas renoncé à leur offensive
contre la Hongrie", a déclaré l'un d'eux, le politologue Tamas Fricz, dans
une interview publiée lundi par le quotidien conservateur Magyar Nemzet.
"Nous
devons montrer (...) que le gouvernement, qui soutient que la souveraineté
nationale n'est pas une vaine chose, dispose d'une majorité", a-t-il
ajouté.
Le
parti nationaliste « Jobbik » organisera mardi sa propre
manifestation à partir de 13h00 GMT. Le Jobbik, qui occupe 45 des 386 sièges du
parlement, prône la sortie de la Hongrie de l'Union européenne et il prospère
sur le ressentiment d'une partie de la population à l'égard de l'importante
minorité Rom.
Avec
Reuters